Sortir de la violence

Comment prévenir la violence envers les femmes ? Comment les victimes de violence peuvent-elles trouver un soutien pour mener une vie sans violence ? Ces questions et leurs réponses seront au cœur des Journées d’action contre la violence à l’égard des femmes de cette année, qui auront lieu du 25 novembre au 10 décembre.

Responsabilité collective
Il est important d’apporter un soutien individuel aux personnes concernées. Parallèlement, des changements et des mesures sont également nécessaires au niveau de la société. Les ressources doivent être renforcées (suffisamment de places dans les foyers pour femmes et des moyens financiers pour les services spécialisés). Il faut sensibiliser les professionnels et les bénévoles. Et il faut éviter que les victimes de violence ne redeviennent des victimes lorsque la justice et les médias se penchent sur des incidents concrets.

Dans la région et dans toute la Suisse, il y a de nombreuses manifestations et possibilités de participer pendant les journées d’action. Vous trouverez un aperçu et des informations de fond sur le site web des journées d’action.

Le parcours d’Iris Galey
Pour la campagne de cette année, Opferhilfe beider Basel a réalisé quatre courts reportages vidéo. Les reportages parlent d’Iris Galey, de ses ressources et de la manière dont elle a trouvé des moyens de sortir de la violence.

Iris Galey est l’auteur du best-seller « Je n’ai pas pleuré quand papa est mort ». A 88 ans, elle revient sur une vie riche en événements qui, avec ses hauts et ses bas, ressemble à un tour de montagnes russes. Elle a vécu d’innombrables incidents violents. Elle sait ce que cela signifie d’être abusée, rabaissée, humiliée, manipulée et punie. Enfant, elle a été abusée sexuellement par son père pendant plusieurs années. Elle a passé la majeure partie de son enfance et de son adolescence dans des institutions. Là aussi, des éducateurs et des enseignants ont abusé d’elle sexuellement. Enfant, elle a également subi des violences physiques et psychologiques et a été négligée par sa mère.

Iris Galey, qui a grandi en Angleterre et en Suisse, n’a pas appris de ses parents comment construire des relations fortes, fiables et aimantes. A 19 ans, sa mère l’a convaincue de se marier avec un homme nettement plus âgé qu’elle. Là encore, elle a été victime de violences domestiques et battue à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’elle perde connaissance.

Comment un être humain peut-il survivre à une telle violence ? Comment trouve-t-on la force de continuer à avancer, de croire au bien, et quels combats faut-il surmonter ? En bref, quels sont les chemins qui ont permis à Iris Galey de sortir de la violence et d’atteindre la vie pleine et heureuse à laquelle elle aspirait depuis longtemps ? Elle répond à ces questions dans les vidéos « Entretien avec Iris Galey ».

Iris Galey est une écrivaine à succès. Elle a raconté sa vie, son combat et surtout son engagement contre les abus dans plusieurs livres. Et elle en a parlé lors d’innombrables lectures, motivant des milliers de personnes victimes de violence et les aidant par ses conseils.

L’expérience de la violence – une compagne de tous les jours
Elle vit dans la région de Bâle avec son mari Peter et dit qu’elle est heureuse aujourd’hui. Elle a appris à vivre avec ses terribles expériences de violence. En effet, celles-ci sont une compagne quotidienne dont les personnes concernées ne peuvent se défaire. Iris Galey a également constaté que les expériences d’abus et de violence sont transmises aux générations suivantes. Et cela rend Iris Galey particulièrement en colère et triste. Car la violence dont elle a été victime a également pesé sur ses enfants et sur la relation qu’elle entretenait avec eux.

Beat John, directeur de l’association Opferhilfe beider Basel, a eu l’occasion de rencontrer Iris Galey cet automne – autour d’une « cup of tea ». « J’ai vu un visage rayonnant, reconnaissant, avec un charisme incroyable. Sa motivation à s’engager contre la violence et les abus est clairement perceptible. Et aussi une certaine inquiétude de ne pas en avoir fait assez ou de ne pas avoir assez de temps pour pouvoir en faire plus ».

Avec ces quatre séquences vidéo, l’association Opferhilfe beider Basel met la vie d’Iris Galey au cœur des 16 jours contre la violence envers les femmes de cette année. Et exprime ainsi son admiration pour cette combattante persévérante et importante contre les abus et la violence.

Merci Iris.

Plus d’informations sur Iris Galey

Site web de l’auteur et thérapeute en traumatologie

Une sélection de livres :

• Je n’ai pas pleuré quand papa est mort. Éditions Zytglogge, Berne, 1988.
• Le sourire gelé – Mon long chemin vers la guérison de l’inceste. Maison d’édition : Giger, Altendorf, 2009.
• Je n’ai pas pleuré à la mort de mon père… et j’ai détesté le sexe jusqu’à ce que je trouve l’amour. Éditeur : MVG, Munich, 2015.

Voir la série d’entretiens vidéo en quatre parties avec Iris Galey